Prévention santé


Si notre pays occupe l’une des meilleures places en matière d’espérance de vie à la naissance et est assez proche de la moyenne européenne pour l’espérance de vie en bonne santé, il ne brille malheureusement pas par sa politique de prévention.

Pourtant, comme l’a dit Hippocrate, « mieux vaut prévenir que guérir ». Mais c’est bien plus qu’un proverbe car la prévention, c’est essentiel ; il vaut mieux prendre des précautions pour rester en bonne santé que de devoir soigner une maladie.

Catherine LABORIE, fondatrice de ACT’Social, vous présente quelques initiatives qui visent à préserver et améliorer notre santé.

Les informations données ici s’entendent d’une manière générale et pour des personnes ne présentant pas de symptôme particulier. C’est votre médecin traitant qui, en fonction de votre état de santé et de vos antécédents familiaux, définit les examens nécessaires et le rythme auquel ils doivent être pratiqués.


L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». La santé est ainsi prise en compte dans sa globalité et est associée à la notion de bien-être.

Trois grands concepts émergent de cet élargissement de la définition de la santé. Il s’agit de la prévention, de la promotion et de l’éducation pour la santé.

La prévention en matière de santé est une notion complexe car elle peut se définir sous différents aspects. Si les définitions ciblent une action et un niveau d’intervention spécifiques, toutes s’accordent sur la nécessité d’éviter la maladie/les accidents/le handicap, réduire/ limiter la progression /les conséquences, améliorer/ maintenir la santé. Elles s’entendent toutes par ailleurs pour une prévention globale entendue comme la gestion active et responsable de notre capital santé dans tous les aspects de notre vie. Ainsi, de nombreux acteurs mettent en place des mesures, incitatives ou coercitives, législatives, financières, éducatives ou comportementales pour nous permettre de préserver notre capital santé ; notre participation est systématiquement recherchée.

Mais comment faire pour mener une prévention médicale adaptée à notre situation ?

Le champ de la prévention santé regroupe classiquement 3 niveaux :

  • La prévention primaire qui agit en amont de la maladie : elle vise à empêcher la survenue et l’incidence d’une maladie ou d’un accident dans une population. Il s’agit donc de diminuer les causes et les facteurs de risques ;
  • La prévention secondaire qui agit à un stade précoce de son évolution : elle recouvre tous les actes liés de dépistage, de diagnostic et traitement précoce des maladies ; donc à réduire la durée d’évolution de la maladie » ;
  • La prévention tertiaire qui agit à sur les complications ou risques de récidive : elle veut limiter la progression et les séquelles d’une pathologie ; donc, réduire au maximum les invalidités fonctionnelles consécutives à la maladie.

Considérant ces 3 aspects, nous comprenons de suite où nous pouvons agir tant à notre échelle individuelle que collective.

Ainsi, participent à :

  • La prévention primaire, des actions telles que
    • La consultation régulière de votre médecin généraliste, votre dentiste, votre ophtalmologue . Il ne s’agit pas de passer votre vie chez votre médecin, mais ce n’est parce que qu’on est en bonne santé qu’il ne faut pas consulter régulièrement. Les périodicités sont bien sûr à ajuster selon votre état de santé, vos habitudes de vie (consommation d’alcool, de tabac, absence d’activité physique, …), de vos facteurs de risques (antécédents familiaux) et en l’absence de troubles spécifiques.
    • Une bonne hygiène de vie. S’il y a des facteurs sur lesquels il ne nous est pas/peu possible d’agir, nous disposons néanmoins d’une bonne marge d’action sur d’autres facteurs tels que l’alimentation, l’activité physique, la consommation de tabac et d’alcool, le sommeil, la gestion du stress, notre logement, …
    • La vaccination, l’aide au sevrage tabagique, …

 

  • La prévention secondaire, la possibilité de bénéficier
    • Des nombreuses actions de dépistage proposées par l’assurance maladie pour dépister certains cancers (colorectal, utérus, sein) ;
    • Du programme de prévention bucco-dentaire M’T DENTS créé par les syndicats de chirurgiens-dentistes destinés aux enfants, adolescents et femmes enceintes ;
    • D’un bilan de santé: L’assurance maladie propose en effet aux assurés sociaux du régime général (ou de la MSA) de pouvoir bénéficier gratuitement tous les 5 ans d’un Examen de Prévention en Santé – E.P.S.- (anciennement bilan de santé gratuit). Pour en savoir plus, contactez votre caisse d’assurance maladie ;
    • D’informations, de conseils trop souvent oubliés grâce aux nombreuses journées nationales de dépistage gratuit proposées par de nombreux syndicats professionnels ou de médecins spécialistes : la journée nationale de l’audition, de la santé des pieds, du sommeil, du cœur, de dépistage gratuit et anonyme des cancers de la peau,…

 

  • La prévention tertiaire
    • Les programmes de rééducation et de réadaptation qui cherchent à favoriser la réinsertion professionnelle et sociale après la maladie : éducation thérapeutique,…

LA SANTE AU TRAVAIL

Les services de santé au travail ont pour mission exclusive d’éviter toute atteinte à la santé des salariés du fait de leur travail. Accessible à tous les salariés du secteur privé ou public, la médecine du travail s’assure donc que le travail n’altère pas la santé physique ou mentale d’un travailleur.

  • Au niveau de la prévention primaire, la médecine du travail évalue les dangers sur l’homme des ambiances de travail nocives (risque toxique, conditions d’éclairage, manutention de charges, gestes répétitifs, stress professionnel, etc) ainsi que les contraintes physiques ou mentales qui s’exercent sur lui.
  • La prévention secondaire s’exerce par la surveillance médicale des travailleurs : visites médicales d’embauche, visites périodiques, visite de pré-reprise et de reprise après un arrêt du travail. Les travailleurs bénéficient d’une surveillance médicale renforcée en cas d’exposition à des risques particuliers (travail sur écran, travail à la chaleur ou exposé au bruit, travail de nuit, etc).
  • La prévention tertiaire consiste à prévenir le risque de perte d’emploi des salariés ayant un problème de santé lié ou non à son travail (prévention de la désinsertion professionnelle).

En tant que salarié.e, vous pouvez donc, à tout moment demander une visite médicale auprès de votre médecin du travail si vous pensez que des problèmes de santé peuvent être en relation avec le travail ou retentir sur votre travail.


Vous en savez désormais un peu plus pour mener une prévention médicale adaptée à votre situation. A chacun.e son check-up selon son sexe, son âge, son profil, son hygiène de vie, son métier, …. car s’il est essentiel de pouvoir se soigner, il est tout aussi important et même prioritaire de jouer la prévention.

Si les progrès de la longévité dépendront de la capacité de la médecine à ralentir les effets du vieillissement et à réparer les organes défaillants, ils résulteront aussi de l’évolution de nos modes de vie et de nos conditions de travail.  Rester en bonne santé relève ainsi aussi de notre responsabilité.

Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez-moi.

Retrouvez l’ensemble des Flash Consommation et des Livrets Réflexes réalisés par Catherine LABORIE, en suivant les liens.

Sources

Catégories : Flash Consommation